Les Dominos Monténégrins
Fiction Politique sur le futur de la Belgique
 

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Nouvelle Constitution Belge
Partis en 2003
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J'ai mis l'ensemble du roman en téléchargement, à la demande des internautes

Le 12 septembre.

Avez-vous lu les "Derniers Carnets d'Albert II"?  Allez à la page des liens...

Le 8 août 2008

Comme je ne tiens pas à cautionner le show chinois de jeux bien éloignés des idéaux originaux, je reviens vers ce site.  Peu de commentaires, mais pas par manque de matière.  Quelques sujets de réflexion, cependant.

bulletOn voit monter le pourcentage de francophones intéressés par l'option française.  Mais ou sont les décideurs français, pour manifester ne fusse qu'une opinion?
bulletEst-il possible de résoudre la situation belge en respectant les droits des peuples et non les diktats ou les faiblesses, c'est selon, des hommes politiques?  Avec une classe flamande qui s'adjuge le droit de majorité, seul un arbitrage international peut arriver à un équilibre.  Mais qui y croit?  Qui voudrait se jeter dans notre mare aux canards?  Peu probable.  Et donc je suis pessimiste quand au futur des francophones du royaume, ou qu'ils vivent.  Ceux du sud, sous-classe marché captif, ceux de Bruxelles dans la main de fer des dirigeants flamands.

Le 20 janvier

C'est le calme plat, du moins à comparer avec les 6 derniers mois de 2007.  Je reçois des commentaires de francophones qui se font moins bien traiter du simple fait de leur appartenance.

bulletUne marseillaise qui reçoit des informations fausses d'un néerlandophone: non, nous n'avons pas ce produit.  Un appel en néerlandais quelques minutes plus tard, et tout s'arrange.  Son accent avait probablement du la faire prendre pour une liégeoise?
bulletUn parisien qui avait une grave allergie et qui a eu du mal à faire passer le message lors d'une visite touristique de Gand.  Il a pourtant essayé en français et en anglais.
bulletUne bruxelloise parfaitement bilingue qui ne parvient pas à décrocher des contrats en Flandre.

Ou tout cela nous mènera t'il?

Le 18 décembre

Les dés sont-ils pipés?  Ce site m'a fait réaliser d'autres éléments de la relation entre les francophones et les néerlandophones de Belgique.  Les francophones ne semblent pas capable de dépasser les frontières de leur province, alors que les néerlandophones sont unis.  Les francophones ne savent pas créer de menace crédible pour répondre aux mouvements stratégiques des néerlandophones.  Les francophones ne savent même pas communiquer avec leurs alliés potentiels en cas de crise majeure, les autres pays européens, et en particulier les français.  Ces derniers comprennent trop souvent notre situation à travers l'argumentaire néerlandophone.  Quel dommage!  Quel gâchis.  Pourtant, il y a quelques idées.  L'approche de Monsieur Ducarme, même si elle est floue, a le mérite de créer une perspective alternative, qui ne devrait pas être vue d'un bon œil au nord du pays.  Les options d'indépendance, souveraineté-association, pourraient au moins être débattues comme options, car négocier sans BATNA c'est se contraindre à des compromis désavantageux.

Le 25 novembre

Quoi de neuf? Pas grand chose.  La Nation Flamande avance ses pions et la Nation Belge, principalement francophone, hésite.  Pas de geste fort comme la fusion région / communauté, ou le martellement quotidien que tout progrès sera à payer d'un élargissement de Bruxelles à toutes les communes qui le souhaitent par référendum.  Ce serait logique, ce serait brave, alors pourquoi ces gestes ne sont ils pas posés?  Oui, le MR en parle, mais pas avec la franchise et l'assertivité de la NVA.  Ils ne donnent pas l'impression que ces exigences sont fortes.

Le 17 novembre 2007

L'un après l'autre, les éléments de mon roman se réalisent.  Le dernier: la provocation à propos des communes à facilité. J'avais imaginé qu'après les difficultés à former le gouvernement, l'intervention de sages, et une lueur d'espoir, un ministre du gouvernement flamand faisait une provocation à propos des communes à facilité.  Nous y voila.  Les Dominos Monténégrins, un ouvrage de Cassandre?

Demain, la grande marche pour l'unité de la Belgique.  Je n'irai pas. Nous avons passé le stade auquel il faut se battre pour convaincre chaque communauté de faire preuve du réalisme nécessaire pour se rapprocher et éviter l'éclatement.  Je crois en effet que l'éclatement s'est passé en ce début novembre 2007.  Aujourd'hui, une communauté a décidé de garder la Belgique (oui, ils veulent la garder) mais en y gardant leurs droits, et en éliminant leurs obligations; en y gardant leur mainmise sur l'économie, les postes à responsabilité, et en rabaissant les francophones aux errements socialistes à Charleroi, oubliant au passage les succès réels d'entreprises de pointe au sud du pays, de Wavre à Arlon.  Je n'irai pas car je ne veux pas soutenir cette volonté du nord de garder une coquille vide de contrôle sur les restes du royaume.  Je n'irai pas parce que je ne veux pas cautionner une illusion, l'attachement à une Belgique qui a disparu.  Si ce mouvement était le début de la vraie union politique des francophones de Bruxelles et de Wallonie, si ce mouvement était une vraie revendication des droits de ceux qui ne veulent pas vivre sous la domination flamande, à Courcelles, à Kraainem, ou à Malmedy, ...  

Le 5 novembre 2007

Nous y voici: le record est battu, mais pas de gouvernement en vue.  Au contraire, un vote sur BHV se prépare.  Il se fera probablement selon les lignes linguistiques, avec tous les flamands, du VP au SP votant en cœur pour séparer BHV.

Entre temps, nos voisins nous observent, sans toujours comprendre les éléments les plus problématiques de ce conflit, et en particulier la situation des majorités francophones dans les communes dites à facilités.  Il semblerait que la communication flamande soit plus efficace, car dans les médias français, on parle plus de Charleroi la mal gérée que de Kraainem.  Et pourtant.

Un nouvel élément externe à observer?  Le référendum sur l'avenir de Kirkouk.

bullet Le Figaro
bullet Le Nouvel Obs

Le 3 septembre 2007

85 jours sans gouvernement.  En écrivant ce roman, je ne pensais pas frapper aussi juste.  Ce que je vois aujourd'hui n'est pas très éloigné de ce que j'ai écrit durant l'été 2006, lorsque j'ai rédigé ce roman.  Et les tendances "post-électorales" accentuent encore cette impression. Par exemple:

bulletEnviron 45% des néerlandophones qui pensent que la Flandre doit déclarer son indépendance
bulletPlus de 70% d'électeurs qui voteraient aujourd'hui pour des partis confédéralistes ou nationalistes
bulletDe nouveaux dénis de démocratie vis à vis des citoyens de la périphérie de Bruxelles

Parmi ceux qui ne réclament pas le séparatisme, on voit aujourd'hui deux visions de la Belgique, antinomiques.  Au nord, c'est une Flandre presque indépendante, mais qui garde le contrôle sur l'essentiel à ses yeux, l'économie de la région de Bruxelles, et sa zone de chalandise naturelle.  Au sud, c'est la nostalgie de la Belgique du roi Baudouin ou d'avant.  Ces deux visions sont complètement antagonistes.

Peu de citoyens au sud ont cependant réalisé la profondeur du sentiment nationaliste flamand et ce que ce sentiment peut avoir pour conséquence pour leur avenir.  Ce qui est en jeu, c'est Bruxelles, moteur économique, plate-forme politique internationale, et plus.  Car si la Flandre n'a pas pris encore son indépendance de manière unilatérale, c'est bien parce qu'elle ne peut pas encore sécuriser Bruxelles.  Pour cela, il faudrait la scission de BHV, qui ferait de la frontière linguistique une ligne "pure" du point de vue politique.  Mais qui sait pour combien de temps.

Il y a 12 mois, je trouvais cette évolution ridicule.  Aujourd'hui, je la vois comme essentielle, pour autant que le droit des citoyens prévale sur le droit "historique" du sol.

Michel Philippart

Une version complète du livre est disponible chez l'imprimeur en ligne lulu.com

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Bonne lecture.


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